ADMINISTRATION DE LA CYNOPHILIE : LE CHEMINEMENT DU STANDARD
La Société Centrale Canine, administration reconnue par le Ministère de l'Agriculture, a délégué au club dénommé "Slag" la tutelle de la gestion du standard du Lévrier de l'Azawakh.
Et la Fédération Cynologique Internationale (FCI) étend cette responsabilité au monde entier.
Après des mois de consultations, de réflexions et de discussions, le comité directeur du Slag avait approuvé le 21 janvier 2011 une nouvelle version du standard. En fait, il ne s'agissait que d'un "toilettage", une somme de corrections et de précisions afin de stopper les dérives en cours, et de prévenir les suivantes.
Récemment, après d'ultimes corrections et précisions apportées en février et septembre 2013 par l'expertise des professeurs Triquet et Guintard, le texte a été validé par la commission scientifique de la SCC et transmis à la FCI pour homologation et traduction.
Dans l'immédiat, c'est donc toujours la version ancienne du standard qui est en vigueur.
Toutefois, l'annonce de cette révision (qui est tout juste une remise en ordre) a provoqué un séisme chez les aventuriers de l'extension du standard, ceux qui voulaient faire passer pour des lévriers de l'Azawakh toutes les formes abâtardies que l'on rencontre au Sahel, et faire avaliser par la cynophilie officielle :
- les types variés, sans finesse, aux téguments chargés, si éloignés du type fringant qui nous a séduit,
- et toutes les robes que les frasques de la mode et du marché peuvent mettre en vitrine : à pois, à large panachure, et dans les pastels de bleu, de chocolat, de lilas... Règne du marketing.
Bien sûr, durant des mois, sur divers forums, nos détracteurs ont entretenu leur polémique envers nous, 'les gardiens du temple". Mais le résultat est là : en exposition on ne rencontre plus que des sujets bien conformes au standard. Les cas de déviance sont rarissimes.
Certes, les tenants initiateurs de ce "révisionnisme" forcené ont continué d'élever leurs créations et leurs "trouvailles". Mais cela constitue des petites lignées parallèles, en réserve pourrait-on penser.
Et la fameuse "pétition internationale" a fait long feu.
Mais ce qui demeure la grande préoccupation, l'angoisse terrifiante, c'est la situation politique dans le nord du Mali, et dans la vallée de l'Azawakh en particulier.
Ce pays, devenu le nôtre par l'amitié de 44 ans qui nous lie à lui, est à présent, et depuis bientôt deux années, coupé du reste de l'Afrique, et du monde.
Hélas, l' intervention militaire française apparaît comme le seul recours contre la barbarie !
Gervais Coppé
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