Azawakh-Oska

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NOVEMBRE 2014 : L'EXPANSION DU DJIHADISME

La lutte contre l'islamisme s'étend, et paraît s'enliser.

Dans cette guerre contre l'intégrisme musulman et ses dérives sectaires et guerrières, l'armée française se trouve engagée sur trois fronts, le Mali, la Centrafrique et l'Irak, soit 20 000 hommes sur des terrains très compliqués.

A cause de la situation économique dépressive qu'affronte la France, notre armée s'essouffle, ne disposant pas des moyens nécessaires pour combattre un ennemi multiforme, aux cent têtes, comme l'hydre.  Cela est le lot de la guerre contre le terrorisme islamique, à l'échelle mondiale.

 

Au Mali, l'opération Serval annoncée pour six mois a été prolongée, renforcée, diversifiée; et elle a besoin d'urgence de concours internationaux musclés et efficaces, ce qui tarde à venir.  L'offensive djihadiste participe d'une colonisation arabo-musulmane venue de l'extérieure, renforcée par le pillage des arsenaux libyens depuis le renversement de Kadhafi.  La société touarègue, tribalisée, a subi sans réagir, voire en devenant partenaire, cet assaut et cette ingérence. C'est ce qu'explique bien l'anthropologue André Bourgeot, un connaisseur bien familier de ce terrain depuis 40 années.

 

Progressivement, au Sahel (comme ailleurs) le pacifique Islam Soufi est bousculé et remplacé par le Salafisme et le Wahabisme, plus dynamiques, prosélytes, et disposant de la manne financière saoudienne et qatarie.

Cette évolution n'est pas récente.  On l'a observée dans toute la frange sahélo-saharienne depuis les années 70. Boko Haram en est une des expressions.  Cette tendance a été favorisée et amplifiée par les ressources nouvelles de la zone, que sont les trafics de cocaïne, d'armes, et de migrants clandestins.

Le nord Mali, avec son conflit ethnique enkysté depuis un demi-siècle, était certes le maillon faible; mais la chaîne des états fragilisés s'étend de la Mauritanie à la Somalie...

Quelles conséquences pour les nomades touaregs et dahoussahaqs qui nous ont légué ce chien que nous chérissons à notre tour, après l'avoir élevé et façonné durant des millénaires ?

- Rappelons que ces Berbères du sud-saharien ont conservé bien des traits de la société matriarcale ancienne.  Alors qu'elles avaient été chrétiennes bien avant que les Gaulois ne soient convertis, ces populations ont embrassé un Islam modéré, non conquérant, profondément marqué par la spiritualité soufie.

- C'est une conquête militaire équipée par le pillage de l'arsenal libyen qui a permis à des terroristes arabes d'imposer au nord Mali des pratiques violentes de bigoterie religieuse qui étaient étrangères aux indigènes.  Citons : l'imposition de la charia, avec retrait des femmes de la vie publique, leur obligation d'être voilées de noir, avec port des gants et des chaussettes, mariages forcés avec les conquérants, fermeture des écoles francophones, interdiction de l'alcool, du tabac et de la musique... Bref, le cortège habituel de règlements totalement étrangers à la vie des gens de la boucle du Niger.

- Les chiens, considérés comme impurs par cet Islam bigot, ont été systématiquement abattus dans les villes par décision de la police islamique.

- Dans les zones pastorales, dont nous ne savons rien parce qu'elles sont contrôlées par les islamistes, probablement les nomades ont-ils continué de vivre selon leurs traditions, avec leurs chiens dénommés Oskas, peut-être en les cachant ?  Mais la presse a rapporté que les éleveurs ont été rackettés, et par endroits dépouillés de leur cheptel pour grossir le trésor des nouveaux maîtres.

De tous côtés, la situation tragique nous pousse au pessimisme.



18/11/2014
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